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    Sous emprises

     

    À l'université de Cambridge, Evi Oliver, la psychiatre responsable des services de soutien psychologique, contacte Scotland Yard : une vague de suicides inquiétante frappe les étudiantes. Lacey Flint, jeune et jolie policière, est alors envoyée infiltrer les bancs de l'université. Une mission qu'elle compte remplir au plus vite : jouer les fragiles jouvencelles ne lui correspond guère. Mais, petit à petit, l'enquêtrice sûre d'elle et inébranlable vacille. D'étranges rêves peuplent ses nuits. D'ailleurs, s'agit-il bien de chimères ? Alors que les frontières de la réalité se brouillent et que le doute l'assaille, les griffes de l'angoisse l'étreignent et la portent au bord du gouffre. À croire que, dans l'ombre de son sommeil, quelqu'un joue de ses peurs pour mieux étendre son emprise sur elle...

     

    Sous emprises

     

     

     Roman lu dans le cadre des Lectures communes de cet été. Merci au groupe de m'avoir permis ainsi de découvrir cet auteur de thriller que je ne connaissais pas.

    Un thriller pyschologique dans lequel l'auteur nous maintient dans le stress permanent, en nous faisant partager les émotions des protagonistes. Ce roman est une suite d'un des romans de l'auteur : Ecrit en lettres de sang ou  S'il n'avait pas neigé  dans lesquels elle met en place Lacey Flint et le commandant Joesbury. Pourtant ce n'est pas un problème dans la lecture, même si les événements du tome précédent pourrais mieux nous faire comprendre la relation de ces 2 protagonistes.

    L'ambiance "so british" de l’université de Cambridge est très bien rendue, et je dois avouer que j'aime beaucoup , n'oublions pas que mes  auteurs de policiers fétiches sont Agatha Christie et Elisabeth George.

    J'ai juste été un peu déstabilisée par le mode narratif, alternance de moments racontés par , Lacey, flashs- backs et je me suis perdue dans les dates, et instants présents racontés par l'auteur. pas trop génial.

    Quand au thème du  suicide, mettant en avant la fragilité  de nombreuses personnes, la possibilité de trouver sur le net des moyens de mettre fin à ces  jours , c'est assez perturbant.

    Des manipulations  psychologique et dans quel but ? Nous sommes  nous même très manipulés,

    c'est de chapitre en chapitre que nous allons avancer, en même temps que les personnages de Lacey, comme elle nous envisagerons quelque suspects, et d' Evi la psychologue , elle même menacée pour les même raisons ou d'autres, plus personnelles?L'auteur nous lance sur quelques fausses pistes, et ce n'est vraiment que  sur la fin que nous comprendrons les enjeux de cette intrigue et ils  ne correspondaient pas à l'idée que je m'en était faite, c'est je dois dire effrayant , vu le monde dans lequel on vit et l'utilisation déviée à des fins perverses de la toile. cela rend  cette histoire crédible et même très possible

    C'est un thriller  angoissant  toutefois  pas autant que Juste une ombre , Ici on devine des sentiments entre  Lacey et  Mark.  Personnages charismatiques à souhait, des battants, de  fortes personnalités, ce qui donnent des répliques assez amusantes.

    Un auteur dont je lirais d'autres romans, bien que je n'ai pas vraiment eu de coup de cœur pour ce  tomme toutefois très

     

     

     

    Des thèmes très bien travaillés  ce qui donne une très

     

     

    intrigue.

     

     

    Extraits citations

     

    " je trouverais de quoi ces personnes ont peur, et j'alimenterais ces peurs"

     

    " et puis la neige a quelque chose de magique, non ?

    elle calfeutre les sons, éclaire la nuit, camoufle la laideur : sous son  manteau, la terre a l'air propre."

     

    "- oh je suis honnête quand il s'agit de choses sans importance. C'est comme çà que les gros mensonges passent inaperçus."

     

    " la beauté nous émeut toujours, le sublime exacerbe ce sentiment, si nous sommes tristes, cela peut nous faire basculer"

     

    " Iestyn qui observait la scène, vit tristesse et égarement s'élever dans leur sillage  telle la fumée d'une chaudière à bitume

    Tout çà à cause de moi, s'émerveilla t il encore inondé de soleil et vivant soudain, heureux, presque béat  Et il sourit

     

    "


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    Mr Mercedes

     

     

    « Je crois qu’il y a plein de gens qui rêvent de faire ce que j’ai fait... La seule différence, c’est que moi, je l’ai vraiment fait ! »Midwest 2009. Un salon de l'emploi. Dans l’aube glacée, des centaine de chômeurs en quête d’un job font la queue. Soudain, une Mercedes rugissante fonce sur la foule, laissant dans son sillage huit morts et quinze blessés. Le chauffard, lui, s’est évanoui dans la brume avec sa voiture, sans laisser de traces.Un an plus tard. Bill Hodges, un flic à la retraite, reste obsédé par le massacre. Une lettre du tueur à la Mercedes va le sortir de la dépression et de l’ennui qui le guettent, le précipitant dans un redoutable jeu du chat et de la souris.Avec ce polar très noir, véritable plongée dans le cerveau d’un psychopathe qui ferait passer Norman Bates pour un enfant de chœur, Stephen King démontre une fois encore son époustouflant talent de conteur, qui s’affranchit des frontières et des genres.

     

     

    Mr Mercedes

     

    Dernier roman choisi dans le cadre de la Lecture Commune de l'été. J'étais assez septique, je dois dire. Stephen King, m'avait un peu déçue avec Dome, ce maitre incontesté des romans d'horreur, dont j'ai lu la plupart d'entre eux  de Christine à  Ça, n'avait plus trop la cote chez moi. Le voilà qui se lance dans le polar , c'était déconcertant et je craignais vraiment de lire une daube dans le genre de Dôme. Bref je me suis donc lancée avec réticence et le démarrage ne m'a pas vraiment emballée.Une enquête policière dont on connait à l'avance le coupable, c'est pas vraiment mon truc, je préfère me torturer le cerveau pour le découvrir.

    Mais vraiment  l'auteur est talentueux , et ici il s'agit de nous entrainer dans une course contre la montre pour retrouver ce malade qui s'en est venu narguer l'ancien inspecteur Hodge. Brady pensant pouvoir rejouer sur le terrain psychologique et faire une nouvelle victime va au contraire stimuler Bill avec un effet boomerang.

    C'est un roman très addictif, une fois passé le premier chapitre.le rythme est soutenu, haletant,  les émotions sont au rendez vous, On frémit ,on tremble pour les protagonistes: Jerome, Janey, Holly et Bill. Personnages très soignés, vrais , touchants, hauts en couleurs, attachants.

    Pour autant je n’ai pas vraiment retrouvé le Stéphen King de ma jeunesse, je me demande bien ce qu'il s'est passé. Mais ce roman est très bon polar, rondement  mené, très classique dans le genre thriller psychologique : avec cette interaction entre Brady et Bill.

    L'auteur a su utiliser les matériaux contemporains pour illustre ce roman, attentats terroriste, et les réseaux sociaux.

    Il joue avec nous ,les fans avec ses allusions à ces précédents romans, je pense à Christine et Ça entre autres.

    Et il joue encore plus avec nous la fin. Il parait qu'il existe une suite : Finders Keepers

    Enfin même une trilogie. Pour un auteur qui voulait cesser d'écrire...

    Pour terminer je dirais un très bon Thriller

     

     

    Extraits citations

     

    "La vie est une fête foraine de merde et les lots à la clé sont à chier."

     

    "votre ordinateur, c’est pas qu’une espèce de télé. Sortez-vous ça de la tête. À chaque fois que vous l’allumez, vous ouvrez une fenêtre sur votre vie. Pour peu que quelqu’un veuille regarder, bien sûr"

     

    "- Ça fait du bien de pleurer, [...] les larmes lavent les émotions."

     

    "Quelquefois, le diable connu vaut mieux que le diable qui reste à connaitre."

     

    "Hodges a lu quelque part qu'il y a des puits si profonds en Islande que l'on peut y jeter des cailloux sans jamais les entendre faire plouf. Il pense que c'est pareil pour certaines âmes humaines."

     

    " la chance est un facteur très important. la chance et la présence. Woody Allen avait raison : 84 % de réussite, c'est de se pointer"

     

    " Brady sait qu'il est malade mental, bien sur qu'il l'est, les gens normaux ne foncent pas sur les foules avec leur voiture, et n'envisagent pas de commettre un attentat suicide contre le président des états Unis. les gens normaux ne tuent pas leur petit frère et ne s’arrêtent pas devant la chambre de leur mère en se demandant si elle est nue. Mais les gens anormaux n'aiment pas que les gens normaux sachent qu'ils sont anormaux"

     

    "- les marchands de glace c'est comme les flics

    - Hein ?

    - Jamais là quand on a besoin d'eux"

     

    " quelque fois le diable connu vaut mieux que le diable qui reste à connaitre"

     

    "- tu peux faire accéder une pute à la culture mai s tu ne peux pas la faire réfléchir"

     

     


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    La fille du train

     

     

    Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller à Londres. Le 8 h 04 le matin, le 17 h 56 l’après-midi. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu’elle voit derrière la vitre. Pour elle, ils sont Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l’être par le passé avec son mari, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte. Rien d’exceptionnel, non, juste un couple qui s’aime. Jusqu’à ce matin où Rachel voit un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Rachel, bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, décide d’en savoir plus sur Jess et Jason. Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu…

     

     

     

    La fille du train

     

     

    Mon deuxième roman en lecture commune avec Pat.

    On ne peut faire mieux pour raconter la détresse , de cette fille du train. Ce roman touche à tous les problèmes contemporains les plus tristes et les plus sombres. ( Je sais désormais  pourquoi j'aime les romances  comme Grey     )

    Alcool, abandon,solitude, dépression..., des malheurs de la vie quotidienne

    Si l'on ne se reconnait pas dans les personnages, (j'espère que non) , ils sont vrais, crédibles et ressemblent au voisin, à la copine.. enfin à quelqu’un que l'on a rencontré ou que l'on rencontrera un jour.

    Rachel ne parvient pas à faire le deuil de son bonheur passé, et s'invente comme les enfants des histoires autour d'un couple qu'elle voit tous les jours  dans son circuit  quotidien en train. Seul instant de bonheur dans sa vie médiocre, enfin si on peut appeler çà une vie , pour laquelle elle n'a aucun projet. Comme  toute personne dépressive, alcoolique, elle glisse lentement dans un puits sans fond. La seule chose qui la tient debout semble être cette obsession pour ce couple, parfait, enfin ce quelle imagine jusqu'à ce qu'elle suspecte que ce n'est pas vraiment le cas.

    L'auteur nous prouve ici, que l'image que nous revoyons n'est pas  forcement la réalité. Que souvent derrière le beau sourire de façade , la belle petite vie bien rangée, cache des mensonges , des non dits,des secrets et parfois des monstres.

    L' histoire est racontée par Rachel, au quotidien comme un journal, en alternance avec d'autres personnages comme Mégan et Ana

    Et si d'après le titre nous pensions que l'héroine est juste cette fille du train , nous allons vite déchanter car une fille peut en  cacher une autre.

    Et de  fait c'est avec surprise que une fois montés dans le train , nous y trouvons les 3 jeunes femmes dans un intrigue impossible, ou leurs vies sont plus que liées entre elles.

    L'auteur nous déposera  enfin au terminus , pendant ce temps le paysage deviendra familier, et c'est sur un quai de gare et sans surprise que nous y laisserons nos protagonistes pour poursuivre notre voyage vers d'autres horizons .

    Paula Hawinks est un auteur que je découvre, et je reconnais qu'elle possède  beaucoup de talent , racontant une histoire originale, avec une belle analyse du comportement des alcooliques, et sait nous rendre Rachel pathétique,repoussante , mais parvient aussi à  nous faire éprouver de la compassion pour elle. C'est le personnage avec le portrait psychologique le plus abouti.Elle aborde également avec beaucoup de pudeur, des thèmes graves comme le deuil, la culpabilité, le désir d'enfant. Son approche est très fine et très travaillée. 

    L'auteur nous fait énormément douter dans cette enquête policière pendant un petit moment, puis tout se met en place, oui j'ai deviné assez vite  le lien entre Megan et son meurtrier , mais je ne pensais pas à une personnalité aussi machiavélique toutefois,

    Pour autant je n'ai pas ressenti ce coté angoissant des thrillers psychologiques, c'est pourquoi, je me demande si je le classerais comme tel. Tout comme je vais avouer que ces personnages ne m'ont pas particulièrement touchés. J'ai suivi leur histoire dans un contexte si réaliste et plausible.Toutefois le style de l'auteur et l'enchainement des évènements rend cette histoire addictive malgré quelques longueurs, un petit roulis de la locomotive  bien graissée, avec ses allers retours  répétitifs sur l'obsessionnel attachement de Rachel à Tom.

     

    Mais pas au point de lire jusqu'au bout de la nuit

     

     

     

    Extraits citations

     

     

    " deux fois par jour je bénéficie d'une fenêtre sur d'autres vies, l'espace d'un instant. Il y a quelque chose de réconfortant à observer les inconnus à l'abri chez eux" 

     

    " je ne peux pas n’être  qu'une  bonne épouse, ce n'est pas moi. (..) il n'y a rien d'autre à faire qu'attendre. Attendre qu'un homme  rentre à la maison et vous aime. Soit çà , soit partir à la recherche d'une  distraction'

     

    " si j'arrive à comprendre comment  me concentrer sur ce bonheur là, comment apprécier l'instant présent sans  me demander d’où viendra la prochaine excitation, alors tout ira bien

     

    " je n'ai jamais compris ceux qui peuvent écarter sans le moindre remord le mal qu'ils font autour d'eux en suivant leur cœur"

     

    "C'est ce que j'aime le plus das tout çà avoir le pouvoir sur quelqu'un.C'est le plus grisant"

     

     "je me suis isolée, alors j'ai bu de plus en plus, et çà m'a rendue plus solitaire encore, parce que personne n'aime passer son temps avec une soularde. J'ai bu et j'ai perdu, J'ai perdu et j'ai bu"

     

    "Je n'ai rien bu hier, et je n'ai toujours pas envie de boire ce soir. Pour la première fois depuis bien longtemps, je m’intéresse à autre chose qu'à mon propre malheur. J'ai un but. Oui en tout cas j'ai une distraction"

     

    " le vide: voilà bien une chose que je comprends. je commence à croire qu'il n'y a rien pour le réparer(..) les manques  dans ma vie seront éternels. Il faut grandir autour d'eux, comme les racines d'un arbre autour d'un bloc de  béton : on se façonne malgré les creux.

     

    "mais la meilleure volonté du monde n'a pas suffit, elle a été anéantie par la boisson, par la personne  que je suis quand je bois. Rachel l'ivrogne ne mesure aucune conséquence, elle est soit trop expansive et optimiste, soit pleine de haine. Elle n'a ni passé , ni avenir. Elle n'existe que pour l'instant présent"

     

    "vous avez du mal à vous sentir responsable de quelque chose dont vous ne pouvez vous souvenir ?(...) Je ne me sens pas assez mal. Je sais de quoi je suis responsable, je sais les chose terribles que j'ai faites (...) mais je me sens détachée de mes actes. En marge"

     

    " je n'ai pas la moindre idée de qui elle était"

    C'est exactement ce que je ressens. La vie entière de Tom était batie sur des mensonges


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    La comptine des coupables

     

    À Stockholm, les policiers de la section criminelle du commissariat d'Hammarby sont sous le choc après le meurtre brutal d'une mère philippine et de ses deux enfants. Aucun indice sur le lieu du crime, aucune piste, mais des questions qui s'accumulent. Comment une femme de ménage aux revenus modestes peut-elle s'offrir une maison aussi luxueuse ? Pourquoi le père des enfants, un Suédois, vit-il isolé, presque sans contact avec le monde extérieur ?
    Le commissaire Conny Sjöberg, à la tête d'une équipe mal en point, peine à faire avancer l'enquête. Lui-même a l'esprit ailleurs ... Les secrets, les remords, la culpabilité, voilà des maux qui rongent toutes les familles. Peut-être devrait-il creuser de ce côté-là ?

     

     

    La comptine des coupables

     

    C'est la première fois que je me lance dans la littérature étrangère autre qu' Anglaise et Américaine. un polar écrit par une Suédoise. je le dois à ma sœur qui m'a donné  ce livre.

    Je sais  bien que les auteurs de polars venus du froid sont très tendance, et certains déjà très reconnus comme Arnaldur Indridason,  et  Camilla Läckberg dont j'ai des romans qui m'attendent  dans ma PAL, mais je n'avais toujours pas sauté le pas.

    Ma difficulté, les noms, si peu communs des personnages, qu'il m'a fallu un temps avant de comprendre s'il s'agissait d'un homme ou  d'une femme. Pour le reste, l'intrigue est habilement menée, bien ficelée.

    Le titre résume à lui seul les thématiques abordées , enfance , culpabilité.Et le principal que l'on découvrira au fil des pages la vengeance. C'est assez monstrueux d'ailleurs quand elle concerne des enfants innocents en dommage collatéraux, non,  instruments de la vengeance même, c'est encore pire. Au début c'est un peu difficile de faire les liens dans cette affaire, puis  tout parvient bien à s'imbriquer et l'on devine assez aisément et rapidement ce qui lie  les personnages les uns aux autres.

    On trouve aussi une étude poussée des divers protagonistes, les membres de l'équipe d'investigations et des références à leurs vies personnelles et comme il est difficile de laisser  tout cela à la porte du commissariat. De plus ce roman fait suite au tome précédent à ce que j'en ai compris, pour autant, ce n'est pas  du tout dérangeant,et ce n'est pas préjudiciable à la compréhension de cette histoire.

    Au contraire , cela donne envie de découvrir les précédents tomes ainsi que les suivants ( et oui moi je suis curieuse ) faisant référence à certaines affaires parallèles traitées ici.

    Mais par chance l'auteur nous dit bien l’essentiel pour que nous puissions comprendre  tout particulièrement celle qui lie Pétra et Jamal.

    Pour autant c'est un polar très classique dans le style ,avec quelques flash-back qui m'ont au départ un peu dérangé, puis je m'y suis fait, ils aident à la compréhension.

    En résumé je dirais que c'est un 

    roman, finalement agréable à lire, sans pour autant qu'il nous fasse découvrir la Suéde, ni des modes d’investigations différents des nôtres, plus basé sur les protagonistes comme les inspecteurs et leurs histoires personnelles, l’enquête policière  est là pour  faire le lien entre eux. L'auteur fait passer un message parfois on a beau se côtoyer tous les jours , pourtant on ne se connait pas.

     

    Extraits citations

     

    " la culpabilité est comme un boulet accroché au pied qu'on traine partout avec soi.Il devient une partie de son propre corps Au bout d'un temps, on ne le remarque même plus"

     

    " c'est quand elle n'est plus là qu'on réalise combien une personne est précieuse et nous manque"

     

    " peu importe le degré d’exaspération et de colère qui nous habite, peu importe à quel point notre esprit réclame vengeance, on ne peut pas changer le passé. La culpabilité n'est pas une chose que l'on peut balayer d'un revers de main"

     

     

     


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  • Le labyrhinthe d' Osiris

     

     

    Alors qu'elle prépare un article sur le trafic sexuel en Israël, une journaliste est assassinée dans la cathédrale arménienne de Jérusalem. Le détective Arieh Ben-Roï est chargé de l'enquête et rapproche l'affaire de la disparition d'un ingénieur anglais en Egypte en 1931. Il demande l'aide de son ami l'inspecteur Youssouf Khalifa de la police de Louxor.

     

    Le labyrinthe d' Osiris

     

     

    Je connaissais l'auteur pour avoir lu l'Oasis secrète, une très belle découverte. C'est donc avec grand plaisir que je me suis lancée dans ce roman,( merci ma sœur qui a fait le ménage dans sa biblio) , avec enthousiasme, il semblait bien d'après cette 4eme de couverture dans la même veine.

    Cependant ce n'est pas aussi trépidant que le précédent roman, qui me faisait penser à une aventure à la Indiana Jones, à la recherche d'une Oasis en rapport avec l' Egypte Antique.

    Pas aussi trépidant et pour autant, çà bouge aussi. L'auteur nous entraine dans de nombreux pays du monde , mais plus particulièrement en Égypte et Israël avec nos 2 policiers bien sympathiques et charismatiques , menant des enquêtes de manière parallèle. Jusqu'à mettre en commun leurs découvertes

     2 amis de longue date , un juif et un musulman, unis par cette amitié sincère et profonde qui dépasse la barrière des religions et c'est vraiment touchant , émouvant, cette belle note d'espoir de fraternité inter raciale. ( Ces 2 là se sont rencontrés - un roman que je n'ai pas encore lu - dans   Le secret du Temple,)

     Nous tremblons pour eux, craignons pour leur vie, tellement ils sont si vivants de réalisme et si convaincants

     Le style est très particulier, car l'auteur nous entraine dans  des enquêtes et des événements qui semblent  n'avoir aucun lien entre  eux et pourtant, au fur et à mesure , cet immense puzzle se met en place pour aboutir à la résolution des enquêtes.

    Parce que  vraiment :  quel rapport entre la disparition d'un ingénieur  travaillant sur des fouilles en Égypte en 1932, un accident de bateau sur le Nil en 1983, une  ancienne mine d'or de l' Égypte  Antique, l'assassinat d'une journaliste enquêtant sur le trafic sexuel en Israël, un puits copte empoisonné à Louksor ?

    L'auteur à travers sa trame de fond dénonce le pouvoir des multinationales, l’insignifiante place d'un homme lambda face au pouvoir de l'argent . Nous sommes entrainés dans les manipulations de toute sorte, pots de vin, menaces,certains sont capables de tout.

    la droiture et l’honnêteté ne sont pas des vertus essentielles pour tout le monde. Mais ,elles le sont pour certains protagonistes de cette histoire : Arieh, Youssof, Rachel, Rivka au point que certains peuvent sacrifier leur vie , par amour de la vérité et par amitié.

    Nous découvrons des personnages vrais, avec des personnalités très travaillées.C'est pourquoi nous parvenons à ressentir des émotions pour tous ces protagonistes,tristesse, colère, et joie. même pour les personnages secondaires.

    je me suis donc promenée avec Arieh dans  Jérusalem, j'ai entendu parler hébreu ( l'auteur ponctue son texte de quelques mots pour  nous mettre dans l'ambiance), j'ai gouté la cuisine orientale, et j'ai marché sur les pas de Youssof à Louksor . J'ai assemble les pièces du puzzle et oui vers les derniers chapitres, j'ai résolu l'affaire. Mais l'auteur a su me surprendre.

    Un auteur qui avait beaucoup de talent, je dit avait,  car malheureusement il ne pourra plus nous régaler avec de futurs romans, il n'en compte que 4 à son actif , il est décédé d'une rupture d'anévrisme en 2012.    

     

     

     

    Extraits et citations

     

    "on ne s'attend pas qu'il pleuve en Terre Promise. (...) Cela détériore l'ambiance céleste de la ville de Dieu." 

     

    " travailler sur une enquête c'est comme forger une chaine, Arieh, lui disait-il toujours. Tu commences avec un crime et un indice, et à partir d là, tu relie, chaque maillon , chaque indice au suivant.La chaine devient de plus en plus longue et finit par te conduire à l’assassin. Forge une bonne chaine, et tu auras une bonne enquête."

     

    " c'etait comme chercher une aiguille dans une botte de foin sans même savoir à quoi ressemblait l'aiguille"

     

    "- En revanche tout le monde ferme pour shabbat, alors on n'aura rien jusqu’à dimanche au plus tôt

    les choses  fonctionnent  comme çà dans cette partie du monde, même les enquêtes pour meurtre prenaient un jour de repos par semaine"

     

    "le vieux et le neuf, le passé et le présent, l'ancien et le moderne.. A Jérusalem tout semblait s’interpénétrer. Littéralement"

     

    " Prenez soin des petites choses, les grandes prendront soins d'elles  toutes seules ."

     

    "parfois il faut savoir laisser filer la ligne du poisson que l'on vient de ferrer. Finalement çà revenait au même, dans un cas comme dans l'autre on mangerait de la truite au diner"

     

     

     

     


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