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Par Missnefer13500 le 26 Septembre 2015 à 16:32
Une soirée tranquille dans un camping peu fréquenté. A priori, l'endroit idéal pour se reposer et faire de nouvelles connaissances. Une veillée à discuter dans la pénombre et regarder les allées et venues des gens nous permet de découvrir quelques-uns des habitants aux comportements parfois franchement suspects.
Robbie vient d'arriver et prend rapidement en grippe un homme, a-t-il raison de s'en méfier ? Ou ferait-il mieux de surveiller ses arrières ? Son voisin de camping, amateur de lancer de couteau, s'aperçoit des vues que Robbie a envers sa copine. Cela ne va-t-il pas réveiller sa jalousie ?En premier lieu , je souhaite remercier l'auteur Sébastien Brégeon pour l'envoi de cette courte nouvelle et le remercier pour ce partenariat.
Comme je l'ai deja dit , ce n'est pas vraiment mon genre de lecture préférée, mais je garde toujours l'esprit ouvert , ce qui permet de faire de belles découvertes inattendues. Ce fut le cas avec A bras raccourcis première nouvelle que l'auteur m'avait également envoyée.
Et je dois admettre que j'étais tombée sous le charme du style de l'auteur. J'avais vraiment frissonné,
Mais pour rester totalement honnête ,et faire une chronique objective, je dois avouer, que j'ai pas ressenti ici le même plaisir de lecture.
Les scènes de vie quotidiennes, les rencontres dans ce milieu propre au camping ( que je ne pratique pas et n'aime pas) sont particulièrement bien décrites, et l'ambiance propre à ce milieu est très bien rendue. Connaissant désormais le style litteraire de l'auteur et l'entrée en scène dès les premières lignes , d'un personnage énigmatique , j'étais suspendue aux lèvres du conteur si on peut dire. Mais pour autant au fil des pages j'ai plus ou moins décroché.
C'est une histoire assez intrigante ,entre le rêve et la réalité, des questions plutôt sans réponses
Le tout est moyennement angoissant, pas vraiment effrayant, peut être trop court ?
Pour conclure je dirais que je n'ai pas retrouvé l'ambiance angoissante et stressante du précédent roman de cet auteur.Et du coup je suis restée sur ma faim.
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Par Missnefer13500 le 20 Septembre 2015 à 18:33
Désespérée par la mort de son mari, Rebecca Brandt, réfugiée dans sa maison de Provence, est sur le point de mettre fin à ses jours lorsque surgit Max, le meilleur ami de son mari, qui déclare vouloir passer quelques jours de vacances avec elle. Il est accompagné d'un jeune couple d'étudiants, Marius et Inga, qu'il vient de prendre en stop. Rebecca oublie à leur contact son sinistre projet et leur propose de camper dans son jardin. Au bout de quelques jours, Marius, qui semblait si léger et si gai, se montre soudain irascible et agressif. Surtout envers Rebecca, qui, incrédule, comprend peu à peu que le cauchemar ne fait que commencer...
Durant quelques chapitres , l'auteur s'attache à nous raconter l'histoire de personnages qui ne semblent n'avoir totalement aucun lien entre eux . Quel importance la vie triste et monotone de Karen, sa dépression, son mariage qui va à vau l'eau, avec celle de Rebecca partie se terrer au fond de la Provence ? Quel rapport entre le meurtre de deux sexagénaires en Allemagne, Marius, Inga jeune couple partis en stop pour des vacances dans le midi et Rebecca ? Juste qu'ils ont tous vécu à Munich à un moment ou un autre.
Tout ceci m'a un peu déconcertée. Puis au fil des pages le puzzle se met en place
L'auteur s'attache beaucoup à développer le coté psychologique des personnages, des femmes essentiellement, questionnements, crise existentielle, syndrome dépressif...
Puis elle monte son puzzle et construit une intrigue plutôt insolite, dans laquelle , elle instille avec brio du suspens, de l'angoisse . Une histoire dans laquelle nous trouvons tous les ingrédients d'un bon thriller psychologique. Les thèmes de fond sur la violence envers les enfants, les limites des services sociaux , sont perturbants et vous émeuvent, car l'auteur sait vraiment s'y prendre et maitrise son sujet.La psychologie de Marius, son histoire personnelle, est particulièrement travaillée , quant à celle de Maximilien elle l'est tout autant alors que c'est un personnage , qui ne semble que passer dans ce roman. Oui l'auteur privilégie cette étude plus que l'intrigue qui d'ailleurs au final peut sembler un peu alambiquée
Toutefois elle joue de nous avec brio, et avec nos certitudes qui finissent par fondre comme neige au soleil. Quelques passages m'ont un peu ennuyée, car quelques répétitions. Pour autant , le tout est assez bien rythmé, dans un style agréable. Et le final reste très surprenant.
Un bon moment de lecture.
Assez
plutôt
Extraits citations
" personne ne changeait sur les conseils d'autrui.Un bouleversement majeur, une expérience déstabilisante mettrait peut être un peu de plomb dans le tête de Marius."
" ce matin là, elle songeait que, du jour où l'on était sur terre, on apprenait qu’il ne fallait jamais renoncer Cela expliquait qu'on développe tant de résistance. Et de culpabilité Surtout de la culpabilité"
" elle se disait alors :quand se sera trop difficile, je m'en irai. Il me reste çà Le pouvoir de décider de ne plus supporter ce que je vis"
" - le problème c'est qu'on ne peut pas se débarrasser de son passé (...) On peut temporairement l'ignorer, l'enfermer dans un coin de sa mémoire, mais tôt ou tard il ressurgit et nous mène la vie dure ."
" C'était mon univers. Une partie de moi. j'étais une part de ces 2 alcoolos Parfois je me sentais responsable d'eux. Parfois j'avais peur d'eux. Parfois je les aimais"
"- Et bien la haine c'est comme l'amour, n'est ce pas Çà ne se commande pas. Ce ne sont pas des sentiments dont on fait ce que l'on veut. Quand ils ne sont pas là, et quand ils sont là, on ne peut pas se forcer, on ne peut pas s'en débarrasser.
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Par Missnefer13500 le 14 Septembre 2015 à 21:06
Bienvenue au Saint-Gabriel Paris, le palace le plus luxueux de la capitale ! Parfait pour un séjour de rêves, idéal pour organiser un mariage hors-normes, donner une conférence de presse hollywoodienne ou pour trouver la mort..
Tout d'abord un grand merci à ma "copinaute " Hamy et à l'auteur Erwan Ripoll lui même pour ce partenariat
Une chose est sure c'est qu'avec un tel résumé on s'attend à tout et son contraire
En premier lieu, je souhaite dire que la couverture est superbe,j’apprécie même si je lis cette version que m'a confié l'auteur, en e-pub
le prologue est une belle petite mise en bouche
Et nous voilà aussitot emportés dans une aventure rythmée,soutenue.
Rencontre avec tout un volet de personnages qui se croisent dans ce grand palace parisien De belle petites tranches de vie, décrites simplement mais de façon si réaliste, un quotidien si vivant, qu'on se laisse porter sans se poser de questions , ou si peu. Mais diable ! quel rapport entre tous ces protagonistes, tous ces destins, liés, on s'en doute , ces gens qui pourraient être vous ,moi , dans nos petites vies quotidiennes.Ces passages rapides de l'un à l'autre pourrait être perturbant et difficile à suivre , mais ce n'est pas le cas , bien au contraire, le style narratif de l'auteur, rythmé, un style fluide, rend le tout tellement addictif.
j’étais assez déconcertée me demandant vers quoi l'auteur souhaitait nous entrainer. Et c'est pourquoi je ne suis pas parvenue à lâcher prise, trop impatiente de comprendre tous les liens, et de suivre les aventures de tous ces personnages , acteurs parfois malgré eux. .
Mais en toute franchise , l'espace d'un instant j'ai perdu pied , oui juste un instant, il me faut le reconnaitre, avec l'entrée en scène de nouveaux personnages. Puis hop c'est reparti, un petit moment de fatigue et de déconcentration surement.
Autre petite chose à dire , un petit truc qui m'a assez gêné, ces nombreux termes en anglais, qui émaillent le récit, ainsi que quelques abréviations, un peu gênantes (en rapport avec la finance) pour les non initiés. Je sais bien que l'anglicisation est tendance , nous utilisons désormais nous même beaucoup de mots anglais dans mon métier , et oui même dans le milieu médical on "switche" beaucoup !
Pour finir, cette intrigue avec tout ce puzzle qui se met en place, donne un bon polar plein de suspens. Comme je ne veux surtout pas" spoiler " ( voilà que je m'y mets aussi) je ne dirais rien de plus. L'équipe du Saint Gabriel est très sympathique de Nicolas à Nathalie (quoique...), en passant par Béatrice, Johan, Sébastien et tous les autres . Nous suivons donc tous ces membres dans les aléas de leur vie quotidienne et dans celle de leur boulot, avec la gestion d'un hôtel dans lequel l'auteur nous donne bien envie de poser nos valises
En face d'eux d'autres protagonistes qui interférèrent dans ce microcosme plus que réaliste. Et surprise une suite est prévue . Dans quelles aventures , et dans quels imbroglios l'auteur va placer toute cette petite bande, qui va se retrouver à gérer l' héritage de Lucas d' Authier-Dupperet, juste .... Quelqu'un de bien
Et oui le titre alors que je viens de tourner la dernière page , prend tout son sens. Et l'envie de revenir au Saint Gabriel me titille déjà. Alors il ne reste plus qu'à attendre Quelqu'un de trop.
Extraits citations
" - si au moins un de tes employés ne te hait pas c'est que tu es une couille molle-
Si la tournure laisse à désirer, le sentiment reste valide "
" Ces regards s’avéraient souvent violents, parfois violeurs et lui blessaient systématiquement un peu plus l’âme"
"- t'as cru que Jules César a conquis l' Europe facilement ? Tu crois qu'il s'est arrêté au premier caillou dans ses sandales ?"
"On ne grandit jamais vraiment en fait On apprend juste à se comporter en adulte"
" mais tels une troupe de théâtre jouant la même scène tous le soirs devant un public différent nous donnons le meilleur de nous même à chaque représentation, même si la pièce ne se jouera pas indéfiniment , que les acteurs partirons vers d'autres projets"
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Par Missnefer13500 le 8 Septembre 2015 à 11:42Shutter Island est un îlot au large de Boston où un hôpital psychiatrique semblable à une forteresse accueille des pensionnaires atteints de troubles mentaux graves et coupables de crimes abominables. Un matin de septembre 1954, le marshall Teddy Daniels et son équipier Chuck Aule débarquent sur cette île pour enquêter sur l’évasion de Rachel, une patiente internée après avoir noyé ses trois enfants. Dès leur arrivée, les deux policiers perçoivent l’étrange atmosphère de ce lieu clos. Ils comprennent vite que personne ne les aidera dans leur mission et ils se posent plusieurs questions : quel rôle jouent sur l’île les médecins qui dirigent cet hôpital et quelles méthodes expérimentent-ils sur leurs patients ? À quoi sert le phare qui domine l’îlot et dont l’entrée semble inaccessible ? Persuadés que l’évadée a bénéficié de complicités, les deux marshalls vont ruser pour découvrir tout ce qu’on leur cache mais un message codé laissé par Rachel les enfonce davantage en plein mystère.C'est une première, accepter de lire un roman en lecture commune sans avoir aucune idée de quoi çà parle. Juste que c'est une histoire compliquée,et que ce roman a été adaptée au cinéma avec dans le rôle principal Léonard DiCaprio.Et surprise, dès les premières pages alors que je n'ai même pas lu le résumé, et bien oui tout me revient, j'ai vu ce film et je m'en souviens parfaitement. Un superbe film magnifiquement interprété par DiCaprio pour moi un acteur de talent qui peut tout jouer.Alors cela va-t-il influencer mon jugement ? c'est la question que je me pose .Je sais donc d'emblée que ce n'est pas sur l'intrigue que je vais porter un jugement mais sur la manière dont l'auteur va mener sa barque, sur son style litteraire .Pour autant pour ceux qui n'ont pas encore vu l'interprétation cinématographique, revenons donc à l'intrigue.Nous suivons donc le marshall Teddy Daniels et son coéquipier Chuck, dans une enquête sur la disparition d'une patiente dans un hôpital psychiatre de haut niveau, réservé à des meurtriers. Un hôpital loin de tout sur une ile au large de Boston, véritable forteresse genre Alcatraz.Nous sommes d'emblée plongés dans une ambiance très particulière, c'est assez angoissant, évoluer dans un milieu aussi fermé, avec des criminels dangereux, des psychiatres pas plus rassurants. Et bien sur ,tempête oblige nos enquêteurs vont se trouver bloqués sur cette ile.Une première partie donc assez classique, semble-t-il. Une femme donc disparait d'un bâtiment hautement sécurisé, laissant derrière elle, une note mystérieuse.Je pense ici "Au mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux, et aux "Dix petits nègres d' Agatha Christie"Mais nous verrons vite que cette histoire est bien complexe et va nous entrainer vers une fin très inattendue.Nous nous trouvons face à un héros Teddy assez torturé, en proie à des souvenirs de sa vie passée, dévoilé par des flash-back et rêves étranges.Nous nous retrouvons face à des personnages psychotiques criants de vérité, tellement l'auteur sait les rendre vivants. Il nous entraine dans des débats sur les traitements psychiatriques, avec les nouvelles thérapeutiques (nous sommes en 1954), dans une approche plus pharmaceutique, mais nous fait frissonner en abordant les techniques plus drastiques comme la lobotomie et toute autre méthode agressive, c'est donc un thriller très pédagogique.L'auteur nous entraine dans une aventure déconcertante, assez fantastique, dans un rythme soutenu, une ambiance de plus en plus angoissante et opaque. Nous nageons en plein chaos, jusqu'au choc final Qui joue un rôle ? qui dit la vérité ? Telles sont les questions que le lecteur se posera sans cesse jusqu'au dénouement final, percutant et que chacun comprenne ce qu'il voudra. Tout est possible et on ne peux qu’imaginer combien il est plus que probable de l'esprit puisse créer de tels mécanismes de défenses. C'est nébuleux n'est pas comme réflexion, mais je ne peux en dire plus, car ce roman est une pure merveille de cheminement qu'il faut absolument découvrir pas soi même Donc surtout ne pas spoilerToutefois si on ne néglige pas le prologue, la réponse se profile, parce que sinon quel intérêt à ce prologue , cette mise en bouche par le Dr Lester Sheman ? C'est bien le genre de roman à débat.Et maintenant que je viens d'en achever la lecture, je peux dire, que la version cinématographique est très conforme au roman.pour ce roman très
une ambiance
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Extraits citations
" Le Dr Cawley s'était trompé en le traitant de suicidaire Au fond, ce qu'il ressentait tenait plutôt d'un désir de mort Durant des années c'était vrai, il n'avait pas vu la nécessité de vivre."
"-Ben quand on y pense, la lune agit sur les marées, pas vrai ?
-Exact
- Elle exerce unes sorte d'attraction sur l'eau , quelque chose comme çà
- Je suis d'accord
- Le cerveau humain contient plus de 50% d'eau
- sans blague ?
-sans blague . Alors si madame la lune est capable de bousculer l'océan, imaginez ce qu'elle peut remuer dans la tête."
" C'est toute l'absurdité kafkaïenne de la situation Si vous n’êtes pas fou, mais qu'on vous a présenté comme tel au reste du monde, toutes vos protestations ne servent qu'à conforter les autres dans leur opinion"
" l'avenir c'est un truc qu'on achète à crédit Moi je préfère l'acheter comptant."
" le charme était le luxe de ceux qui croyaient encore à la légitimité fondamentale des choses A la pureté des clôtures blanches autour de la maison familiale"
" l’expérience me l'a enseigné, on ne peut pas lutter contre une communauté entière qui ne veut rien entendre Pas si on n'est que deux"
"-donc ils ont fait du mal aux autres Ils ont même commis des meurtres, je suppose
- Oh oui c'est arrivé souvent
- Alors pourquoi voudriez vous leur offrir un sentiment de paix après ce qu'ils ont infligé à leurs victimes ?"
"- en des temps moins éclairés, un patient comme Gryce aurait été condamné à mort. Mais ici les médecins ont la possibilité de l'étudier (...) voire d'identifier et d'isoler cette anomalie de son cerveau qui l'a conduit à s'écarter de façon aussi radicale de schémas de comportement acceptables S'ils réussissent peut être un jour viendra ou tout écart de ce genre sera totalement éradiqué de notre société. (...)
- On peut toujours rêver, hein lança Chuck"
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Par Missnefer13500 le 2 Septembre 2015 à 19:11
Parmi les milliers de voyageurs, Laurent erre seul dans le hall de la gare de Lyon, l'air paumé. Il vient de rater son CAP boulangerie et sa mère l'a mis dehors. Samy, escroc à la grande gueule, le repère rapidement. Il a bien l'intention de profiter de la naïveté de ce gamin aux chaussures vertes et l'entraîne dans un cambriolage. L'appartement dans lequel ils pénètrent est une sorte d'antichambre du musée des Arts premiers et regorge de trésors africains. Mais ils tombent nez à nez avec la propriétaire et collectionneuse. Comme elle s'est blessée en tombant dans les escaliers, ils lui viennent en aide avant de s'enfuir. Pourtant, quelques heures plus tard, elle est retrouvée morte, abattue de cinq balles tirées à bout portant. Le commandant Chanel, chargé de l'enquête, s'enfonce alors dans l'étrange passé de cette victime, épouse d'un ex-préfet assassiné quai de Conti peu de temps auparavant. Un polar haletant sur fond de sorcellerie qui nous dévoile les coulisses de la gare de Lyon et nous ouvre les portes du célèbre 36 quai des Orfèvres.
Tout d'abord merci à Babelio et à l'auteur ,pour ce roman reçu dans le cadre de Masse critique privé. C'est toujours plaisant de recevoir un livre, et découvrir ainsi des auteurs qui me sont complètement inconnus, français de surcroit, satisfaisant ainsi la chauviniste que je suis. Les bons auteurs de polars ne sont pas forcement Américains et pourtant j'apprécie de nombreux d'entre eux.
Fermons donc la parenthèse pour entrer dans le vif su sujet.
L'intrigue se situe à Paris dans les quartiers huppés de la capitale, et l'affaire confiée à notre très célèbre et mythique " 36 quai des Orfèvres". Nous rencontrons donc le commandant Chanel ( amusant non ce choix de nom ? tout comme ce titre : tiré à 4 épingles). Nous découvrons ainsi le fonctionnement de notre police et contrairement à ce que l'on pourrait penser avec un titre pareil c'est dans le monde des arts Africains que l'auteur nous transporte. J'ai ainsi découvert une culture qui m'était complétement inconnue , et appris à voir derrière les masques.
Et ce pas uniquement les masques Africains, mais aussi ceux derrière lesquels certains personnages se cachent. C'est au fil des pages que tout se dévoile, et l'auteur dénoue progressivement les nœuds de cette intrigue , dans laquelle la psychologie des personnages est finement mise en avant.
Ainsi même si nous n'en doutions pas , suite aux petits morceaux de puzzle qui s'emboitent à la perfection et assez facilement au fur et à mesure la belle et finalement cruelle Albane va nous révéler sa vraie nature. Et il m'est difficile , voire impossible d'avoir de l'empathie pour cette victime.
Que dire de plus de ce polar plutôt conventionnel , dans un style différent d'un Thilliez et autre auteur de même genre, si ce n'est qu'il ne nous fait pas bouder notre plaisir
Personnellement malgré cette approche classique, j'ai beaucoup apprécié le style, offrant une totale immersion dans des lieux géographiques que je reconnais, dans le monde des arts et non pas dans celui de la haute couture comme pourrait le laisser penser le titre, ici les épingles, possèdent un sens tout autre entre symbolique et sorcellerie. Quand à la gare , lieu qui invite au voyage, grâce à l'auteur nous y découvrons une vie que nous ne devinons pas, alors que nous arpentons ces allées, pour nous un simple endroit de passage.
Ce roman est donc très pédagogique , et l'auteur nous laisserait presque supposer qu'il connait intimement le quai des Orfèvres et le palais de Justice , tant il nous nous décrit parfaitement ces modes de fonctionnement. Peut être est ce le cas ? Ou le doit on à son talent de rendre les ambiances, les atmosphères de tous les endroits où il nous entraine ?
Peut on esperer que Pascal Marmet transforme son commandant en héros récurant comme beaucoup d'autres auteurs de polar ?
Personnellement j'aimerais que ce soit le cas, ce personnage , quoique un peu bourru est attachant, et l'approche de sa vie personnelle avec l'arrivée de Salomé, la passion de cet homme pour la musique, les allusions à son passé et sa vie solitaire , nous donnent envie de faire un peu de chemin avec lui. Quand à la résolution de l’énigme, je dois reconnaitre, que l'auteur sait surprendre même si certaines pistes exploitables, se confirment. Une fin qui laisse un gout amer, car parfois les coupables ne le sont pas toujours complétement, et les punitions bien sévères
En résumé découverte d'un très bon polar , assez addictif.
Extraits citations
" Comment guérit-on d'une enfance pourrie ? Pour oublier il cachait sa colère dans le brouhaha de la transhumance du monde ne partance. Vivre seul dans une foulitude de visages absents et pressés était devenu son principe de précaution pour ne pas sombre dans le manque d'affection qui l'avait vu naitre"
" - (..) êtes vous vous chanceuses mesdemoiselles ?
- si la chance s 'appelle la détermination alors oui"
" ses histoires de flics c'était au final comme le voyage en train : on se positionnait, on attendait le bon moment et on attrapait ce qui n'attendrait pas "
" Chanel pensait qu'a 60 ans on avait la gueule qu'on méritait. La gentillesse s'y lisait comme la méchanceté et tous les vices finissaient par se feuilleter sur nos rides"
"(..) qu'est ce que vous avez avez fait d’extraordinaire d e votre journée ?
- des milliers de choses ordinaires."
" (..) tout comme vous avez décidé que je suis musicien en voyant ds instruments de musique.Les choses ne sont pas toujours ce que nous voyons"
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